- mazouter
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• 1936; de mazout1 ♦ V. intr. Mar. Faire le plein de mazout.2 ♦ V. tr. (1967) Souiller de mazout. P. p. adj. Pollué par le mazout, par la marée noire. Plages mazoutées. Oiseaux mazoutés. — N. m. MAZOUTAGE .mazouterv.d1./d v. intr. Faire le plein de mazout.d2./d v. tr. Polluer par le mazout.— Pp. adj. Rivage mazouté. Oiseaux mazoutés.⇒MAZOUTER, verbeA. — Emploi intrans. Faire le plein de mazout, remplir de mazout les soutes d'un navire. Ayant mazouté ou charbonné et enrôlé pour les chambres de chauffe des lascars, seuls capables de résister aux chaleurs de l'Océan Indien, les paquebots disparaissaient vite derrière Steamer Point, filant vers Karachi et Bombay (MORAND, Routes Indes, 1936, p.198).B. — Emploi trans. [Le plus souvent au passif] Souiller par le mazout répandu sur la mer par un navire. Les baigneurs sortent tous les jours sans être mazoutés (Le Monde, 18 juin 1967 ds GILB. Mots contemp. 1980).— P. anal. Souiller volontairement de mazout quelque chose. Les Bretons sont en colère mais si certains ont parlé de «mazouter» quelques ministères, les plus déterminés se sont mis à l'ouvrage avec un courage de pêcheur (Paris-Match, 22 avr. 1967, p.45).REM. 1. Mazouté, -ée, part. passé, adj. et subst. masc. Qui a été souillé de mazout ou victime du mazout. Plages mazoutées; oiseaux mazoutés (GILB. Mots contemp. 1980). Emploi subst. masc. [En parlant de pers.]. Marée noire: des mazoutés racontent (Matin de Paris, 15 mai 1978). 2. Emmazouter, verbe trans. (Être) emmazouté. (Être) souillé, pollué par du mazout. Va dire au Sauvage que je suis emmazouté sur la plage (Le Sauvage, sept. 1973). 3. Démazoutage, subst. masc. Opération visant à éliminer le mazout répandu sur la mer par un navire. Voulez-vous d'autres sujets d'articles? en voilà: (...) le démazoutage au grand large, la recherche du pétrole en mer (Le Sauvage, juil. 1974).Prononc.: [mazute], (il) mazoute [mazut]. Étymol. et Hist. 1. 1936 mazouter (MORAND, loc. cit.); 2. 1967 mazouté «souillé par le mazout» (Le Monde, loc. cit.). Dér. de mazout; dés. -er; suff. -é.DÉR. 1. Mazoutage, subst. masc. a) Opération consistant pour un bateau à faire le plein de carburant. L'approvisionnement de la station de mazoutage était lui-même plus facile (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p.79). Le port de relâche est caractérisé par ses facilités d'accès à toute heure de marée ainsi que par un équipement permettant d'accélérer les ravitaillements: nombreuses bouches à quai pour l'eau douce et les hydrocarbures, citernes flottantes. Dans cet ordre d'idées, Dakar peut assurer le mazoutage à une cadence pouvant atteindre 500 tonnes à l'heure (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p.211). b) Déprédation provoquée par le mazout dans la mer et dont sont victimes la flore et la faune. (Ds QUILLET Suppl. 1971, Hachette 1980). — [
]. — 1res attest. a) 1961 (M. BENOIST, PETTIER, loc. cit.), b) 1971 (QUILLET Suppl.); de mazouter, suff. -age. 2. Mazouteur, subst. masc. Pétrolier spécialisé dans le transport de mazout. (Ds Lar. encyclop., ROB. Suppl. 1970, Lexis 1975). — [
]. — 1re attest. 1963 (Lar. encyclop.); de mazouter, suff. -eur2.
mazouter [mazute] v.ÉTYM. V. 1945; de mazout, et -er.❖1 V. intr. Mar. Faire le plein de mazout. || Cargo qui fait une escale pour mazouter.2 V. tr. (surtout au passif). Souiller de mazout. — Au p. p. Pollué, souillé par le mazout, par la marée noire. || Des plages mazoutées. || Oiseaux mazoutés.❖DÉR. Mazoutage, mazouteur.COMP. Démazouter.
Encyclopédie Universelle. 2012.